Blueprints of belonging est une murale composée de 100 cyanotypes, capturant en plans rapprochés les visages et regards de personnes trans et non binaires. À travers ces fragments d’humanité, l’œuvre interroge les espaces où l’on se sent en sécurité, les lieux que l’on ose appeler « maison » et les fractures imposées par un climat politique hostile.
Les cyanotypes, avec leur bleu profond, évoquent à la fois la mémoire, l’empreinte et la construction—comme des plans architecturaux d’une appartenance en perpétuelle négociation. En déconstruisant et recomposant ces visages, Blueprints of belonging devient un acte de résistance et de réclamation, une cartographie sensible des regards qui demandent à être vus, reconnus et protégés.
Séance photo
30 minutes
En studio au
99 Chabanel O.
Montréal, Qc
H2N 1C2
Studio 527 - 5e étage
* En participant au projet Blueprints of Belonging, vous acceptez de prendre part à une séance photo d’une durée de 30 minutes. En échange de votre participation, vous recevrez deux portraits issus de cette séance. En soumettant votre image dans ce cadre, vous m’accordez l’autorisation d’utiliser vos portraits dans l’exposition à venir et dans les communications liées au projet.
“Quand je te regarde, j’y vois ma maison” - à Entretemps/Meanwhile - juin 2025
Ce projet présente une série de portraits de personnes trans et non binaires, explorant les intersections profondément personnelles et politiques de l’identité, de la sécurité et du sentiment d’appartenance. À travers ma pratique photographique, je cherche à questionner les espaces que nous considérons comme sécuritaires et ceux que nous osons appeler « maison », en particulier pour celleux dont les identités sont marginalisées dans le climat sociopolitique actuel.
En déconstruisant le médium photographique, je révèle des strates de complexité à la fois dans la forme et dans le récit. En utilisant des techniques telles que l’impression, le collage, les déchirures et autres manipulations physiques, je cherche à transmettre les réalités fracturées mais résilientes des expériences trans. Ces interventions artistiques résonnent avec les ruptures causées par un climat politique qui ostracise les personnes trans, tout en agissant comme des gestes de résistance, de transformation et de réappropriation.
Ces portraits sont des reflets des paysages émotionnels et sociaux où les personnes trans et non binaires peuvent se sentir reconnues, affirmées et en sécurité. Le projet invite ainsi à réfléchir à la création, au maintien et aux menaces qui pèsent sur ces espaces—tant physiques que métaphoriques. Il souligne l’urgence de bâtir et de préserver des lieux sécuritaires bien réels pour les personnes marginalisées.
Dans cette œuvre, les rêves ne sont pas des échappatoires passives, mais des espaces actifs de désir et de transformation politique. Ils servent de plans pour un futur où les identités trans ne sont pas seulement visibles, mais prospèrent dans toute leur multiplicité et leur force.
Au cœur de ce projet, une question fondamentale : qu’est-ce que cela signifie de se sentir chez soi—dans son corps, dans son environnement et dans sa communauté ? Il met en lumière la beauté et la résilience des vies trans tout en appelant à une action collective pour des espaces plus sûrs et inclusifs. À travers ces portraits, j’espère susciter un dialogue sur la véritable signification de l’appartenance—non pas seulement comme un concept, mais comme un droit fondamental.